ADRESSE EN VILLE

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Pourquoi les prix de l’immobilier résistent-ils malgré l’énorme léthargie ambiante ?

Avec la hausse fulgurante des taux de crédits et des transactions au ralenti, les prix de l’immobilier baissent pourtant trop doucement : le marché est lent à réagir.

 Certes, le secteur de l’immobilier traverse une période difficile avec une baisse d’environ 20 % des transactions, due à l’augmentation des taux d’intérêt pour les prêts immobiliers. Malgré cela, les prix baissent peu. Alors, comment justifier cette résistance, non sans conséquence, à Levallois comme ailleurs ?

 

Des vendeurs en attente

Jonathan Voogt, formateur immobilier, définit sur le site MySweet’Immo différents profils de vendeurs. D’une part, ceux qui doivent impérativement vendre leur bien pour raisons familiales, professionnelles ou personnelles… Ils représentent 20 à 30 % du marché et n’ont d’autre choix que d’ajuster leur prix à la demande. D’autre part, ceux qui peuvent différer leur changement de résidence ou la vente d’un investissement locatif. Ils espèrent vendre plus avantageusement en attendant.

 

Des acquéreurs affectés par les taux

On peut noter aussi un changement de typologie des acquéreurs, avec une hausse des revenus moyens des emprunteurs.  En effet, Les difficultés à obtenir un crédit affectent surtout les ménages aux revenus les plus faibles car acheter nécessite une augmentation notable d’apport personnel. Le marché profite aux acquéreurs sans emprunt même si les taux ont de nouveau un peu reculé en mai.

 

La baisse des transactions maintient les prix

Ainsi, l’offre diminue et la demande diminue également. Sans cela, les prix pourraient chuter plus rapidement. Si cette tendance se prolonge, cela finira par avoir un impact beaucoup plus significatif sur la valeur des biens.

Mais le marché est hétérogène : l’impact varie selon les zones géographiques, les types de bien, etc.

  1. Les marchés moins tendus ou les biens de moindre qualité sont ceux où la baisse des prix sera la plus marquée.
  1. Sur les marchés tendus, où l’offre reste insuffisante comme à Levallois, les prix mettront plus de temps à baisser et la réduction sera généralement moins importante. L’excellence de l’emplacement ou la rareté des biens atténueront l’impact. Les acheteurs les plus solvables continueront à limiter la baisser des prix.

Cependant, si les prix ne baissent drastiquement pas à Levallois, avec moins de demandes, les ventes sont plus longues.